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mercredi 29 janvier 2014

Kim Jong-un aurait fait exécuter la famille de son oncle


La condamnation à mort de l'oncle du numéro un nord-coréen
La condamnation à mort de l'oncle du numéro un nord-coréen a été diffusée à la télévision. ©DR
L'agence de presse sud-coréenne Yonhap affirme que les proches de Chang Song-taek, mis à mort en décembre dernier pour trahison, auraient eux aussi été exécutés sur les ordres de Kim Jong-un.
Après avoir fait abattre son oncle et mentor en décembre, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait-il aussi ordonné l'exécution des proches de ce dernier? C'est ce qu'affirme l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui déclare se fonder sur les témoignages de plusieurs sources «bien informées de Corée du Nord».

Le 12 décembre dernier, Chang Song-taek, l'oncle par alliance de Kim Jong-un, avait été condamné à mort pour avoir «trahi la nation». L'ancien numéro deux du régime s'était rendu coupable, selon l'agence officielle nord-coréeenne KCNA, d'un «crime aussi hideux que celui d'avoir tenté de renverser l'État par toutes sortes d'intrigues et de méthodes méprisables avec l'ambition frénétique de s'emparer du pouvoir suprême». Il avait été exécuté dans la foulée, dans des conditions obscures.

Depuis, «des exécutions massives de la famille et des proches de Chang Song-taek ont eu lieu sur ordre du dirigeant Kim Jong-un», indique ainsi une source anonyme à l'agence Yonhap. Seraient concernées près de dix personnes, parmi lesquelles la sœur de Chang Song-taek, l'époux de celle-ci, Jon Yong-jin (ambassadeur de Corée du Nord à Cuba), Jang Yong-chol, neveu de Chang Song-taek et ambassadeur en Malaisie, ainsi que les deux fils de ce dernier...
Mais aussi les enfants et les petits-enfants des deux grands frères déjà décédés de Chang Song-taek. La liste comprendrait des enfants en bas âge.

L'agence explique que ces personnes ont toutes été convoquées le mois dernier avant d'être abattues. Certaines auraient même été fusillées «devant leurs voisins» parce qu'elles refusaient d'être emmenées . D'autres proches auraient été envoyés «dans des villages reculés».

«Il ne doit rester aucune trace de cet homme»
Si Yonhap, qui a été la première à annoncer l'exécution de Chang Song-taek, est considérée comme une agence fiable, il est très difficile de confirmer les informations provenant du pays le plus fermé au monde, d'autant que des rumeurs folles ont circulé ces dernières semaines sur les conditions de l'exécution de l'oncle de Kim Jong-un.

Les révélations de Yonhap paraissent toutefois crédibles, estiment certains experts, et le quotidien américain USA Today rappelle que des histoires de familles entières punies pour le crime supposé d'un de ses membres traversent souvent les frontières nord-coréennes.
Le site britannique The Telegraph indique pour sa part que les ambassadeurs qui font partie de la liste des proches abattus «ont été repérés en route pour la Corée du Nord après avoir été rappelés de leurs postes diplomatiques à l'étranger», après l'exécution de Chang Song-taek.

«L'exécution de la famille de Chang signifie qu'il ne doit rester aucune trace de cet homme», estime une source citée par l'agence sud-coréenne. Une telle purge illustrerait la brutalité du régime du jeune Kim Jong-un et sa volonté d'écraser toute opposition.

D'après: h24info.ma

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