La réunion le week-end dernier des élus communaux du parti du PJD, la formation du premier ministre a été pour lui, l'occasion de bomber le torse et de faire étalage de son entière autosatisfaction pour le travail accompli par le gouvernement en dépit des blocages qui sont mis sur son chemin.
Presque à mi-parcours de son mandat dont il fera un bilan détaillé prochainement devant le parlement et sans crainte d'être critiqué pour son trop plein d'optimisme, a voulu d'emblée rassurer les militants de son parti en pronostiquant un raz-de-marée de sa formation lors des élections communales de 2015 et législatives de 2016, estimant en cela que les réformes menées actuellement et à venir sont bien perçues par les citoyens quoiqu'on dise et ce, malgré leur coût social.
Se sentant pousser des ailes lors de son intervention et pour galvaniser ses troupes, Benkirane a asséné quelques vérités à l'opposition, notamment à l'Istiqlal et au PAM, partis toujours dans son collimateurs et dont il a raillé le passé, leur reniant une représentativité réelle pour contrecarrer ses ambitions, leur promettant au passage une déconfiture lors des prochaines échéances.
Le chef du gouvernement qui a repris du poil de la bête est paru enhardi par on ne sait quelle potion magique, bien qu'il soit en perte de vitesse apparente, a multiplié les messages à l'adresse de cette opposition pour estimer qu'elle n'est pas outillée pour tenir son rôle se contentant de trouver les moyens de bloquer le travail de son gouvernement en s'attardant sur des points d'ordre et en pinaillant sur les textes législatifs, retardant ainsi la production des lois organiques pour l'entière opérationnalité de la constitution ce qui tarde à venir et constitue une entrave au rendement législatif.
Pour certains de ses adversaires comme l'istiqlal, la teneur d'un tel discours n'est qu'un écran de fumée destiné à cacher les échecs successifs du premier ministre et la démobilisation au sein de son parti qui s'est traduite récemment par le départ de dizaines de conseillers communaux du parti après avoir été déboussolé par les choix de Benkirane depuis qu'il est à la tête du gouvernement, confirmant ainsi l'érosion du PJD quoiqu'en dise son secrétaire général dont l'apparente assurance cache mal un malaise au sein de l'électorat traditionnel de ce parti.
Source:actu-maroc.com
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