Le ministre des finances britannique, George Osborne, affichera « probablement »son opposition à une union monétaire avec une Ecosse indépendante, à sept mois du référendum, affirme, mercredi 12 février, la BBC.
Si le gouvernement britannique avait déjà souligné à plusieurs reprises son scepticisme en jugeant qu'une telle union monétaire avait peu de chances d'intervenir, le fait que George Osborne ferme la porte serait de nature à accroîtrela pression sur le gouvernement indépendantiste écossais, partisan de l'union monétaire.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, s'était rendu en Ecosse fin janvier pour expliquer que l'indépendance écossaise combinée à une conservation de la livre pourrait conduire à des problèmes similaires à ceux que connaît la zone euro. Londres avait déjà laissé entendre que les autres membres du Royaume-Uni(Angleterre, pays de Galles et Irlande du Nord) pourraient s'opposer à ce que l'Ecosse conserve l'usage de la livre sterling.
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« BLUFF »
La vice-première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a vivement dénoncé ces informations, jugeant que c'était un « bluff » de la part du gouvernement.
« Si c'était la position du gouvernement de Westminster, cela le mettrait en contradiction avec la majorité de l'opinion en Ecosse et avec la majorité de l'opinion en Angleterre. Cela coûterait à leurs entreprises des centaines de millions delivres, créerait un trou énorme dans leur balance des paiements et les obligerait à reprendre l'ensemble de la dette britannique ».
Les enquêtes d'opinion montrent que la principale inquiétude des Ecossais concernant l'accession à l'indépendance est l'impact qu'elle aurait sur l'économie. Des solutions de remplacement, comme l'intégration de la zone euro ou la création d'une nouvelle devise, sont perçues comme plus coûteuses et plus risquées. Le gouvernement écossais a promis qu'une Ecosse indépendante reprendrait une partie à déterminer de la dette britannique.
Les récents sondages montrent une progression du oui à l'indépendance, promue par le Parti national écossais (SNP) d'Alex Salmond, mais combattue par les trois principaux partis britanniques. Le premier ministre, David Cameron a lancé un vibrant appel aux Ecossais pour qu'ils demeurent au sein du Royaume-Uni, précisant que ce dernier se trouverait affaibli par une scission.
Source: lemonde.fr
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