Une cinquantaine de manifestants, issus de plusieurs mouvements, dont le Mouvement du 20 février, ont organisé dimanche un sit-in devant le Parlement à Rabat.
Ils ont déroulé des banderoles, appelant le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, à dévoiler la liste des “présumés fraudeurs”, qui détiennent des avoirs non déclarés à l'étranger.
Le Chef du gouvernement avait implicitement pointé du doigt des Istiqlaliens, les accusant à demi-mots d'évasion fiscale, lors d'une séance à la Chambre des représentants, le 31 décembre dernier.
Les manifestants ont affirmé que “le chef de l'Exécutif dispose d'une liste et qu'il doit la présenter à l'opinion publique, puisqu'il s'agit d'une non-dénonciation d’un crime”.
Hamza Mahfoud, un des leaders du Mouvement du 20 février et organisateur de cette manifestation, a indiqué, dans une déclaration à une radio marocaine, que les fraudeurs sont censés être présentés devant la justice.
Et d'ajouter qu'il s'agit-là d'une politisation de cette question. Hamza Mahfoud cite à cet égard l'affaire des primes entre l'actuel ministre des Affaires étrangères, Saleheddine Mezouar, alors ministre de l'Economie, et le trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda, et les attaques acharnées du Chef du gouvernement et de son parti.
Rappelons que le Maroc a été classé au 45e rang dans le dernier rapport de Global Financial Intergrity, en matière de flux financiers illicites. La moyenne annuelle des fuites des capitaux est estimée à 1,28 milliard de dollars.
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